D'où vient notre difficulté à pardonner tel tort dont nous sommes victimes, lorsque par ailleurs, nous en pardonnons d'autres? Pourquoi celui-là résiste-t-il? Est-ce l'importance du dommage, ou la personnalité du criminel qui font lobstacle au pardon? Peut-on tout pardonner?
La question suppose que le pardon nous est un acte connu, mais qui parfois excède notre capacité. "Jamais je ne pourrais pardonner". Le fait ne doit pas nous empêcher de nous poser la question de droit: est-il légitime de ne pas pardonner ? (et ceci quand bien même, dans les faits, le pardon nous semblerait impossible).
Y a-t-il un domaine de légitimité du pardon? Mais la légitimité du pardon est-elle délimitable? Ne semble-t-il pas que le pardon soit légitime par lui-même, indépendamment du toute condition particulière? Le pardon paraît difficile à soumettre à des conditions particulières, n'est-ce pas plutôt notre difficulté à pardonner, comme à aimer ou à respecter? N'est-ce pas notre capacité ou notre incapacité à pardonner qui est soumise à l'influence des conditions, plutôt que la légitimité du pardon? Notre problème est au fond le suivant: qu'est-ce que pardonner ?
Sous cette recherche d'un éventuel fondement de l'impardonnable, se cache une inquiétude profonde: la reconnaissance de l'injustice. La peur qui nous tient, lorsqu'on envisage de lever toute condition au pardon, donc de nier toute légitimité à l'impardonnable, c'est que l'injustice ne soit par reconnue, en particulier, et peut-être primordialement, par le coupable lui-même.
Voila j'ai pris une petite introduction d'un texte pas mal intéressent que j'ai trouvé ici et je voulais vous demandez votre avis si ont pouvait tout pardonner??